Handicap visuel 89
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Rubrique S'informer sur la déficience visuelle

L’oeil et la vision

Le 15 janvier 2015

Généralités sur la vision :
l’œil, le rôle de la vision, la déficience visuelle, les atteintes de la vision.

Généralités sur la vision

L’œil

L’œil, c’est l’appareil visuel ; il comprend

• les milieux transparents : cornée, humeur aqueuse, cristallin, corps vitré

• la rétine composée de deux types de cellules :
les cônes au centre pour la vision des détails
les bâtonnets en périphérie pour appréhender l’espace

• le nerf optique transmet les informations au cerveau qui les analyse
Pour voir normalement, il faut :

• des muscles oculaires

• des milieux transparents

• un globe oculaire sphérique (si trop long → myopie ; si trop court → hypermétropie ; courbure irrégulière → astigmatisme)

• une accommodation efficace (rôle du cristallin)

• une rétine intacte

• une voie nerveuse opérationnelle

Le rôle de la vision

Le système de la vision représente le canal le plus important pour le développement de l’enfant. Plus de 80 % des informations qui arrivent au cerveau sont visuelles. Les conditions de l’observation sont dépendantes de la lumière, des contrastes, des distances…

Ceci explique la difficulté que va rencontrer d’emblée un élève déficient visuel. Il devra apprendre à utiliser les autres canaux sensoriels, les faire fonctionner le plus rapidement possible (être très attentif) pour un résultat pas forcément performant, parfois même tributaire de son imagination.

Toucher, écouter, sentir exigent plus de temps et d’attention, pour découvrir l’environnement, qu’un simple coup d’œil.

S’adresser à quelqu’un ou écouter quelqu’un implique le plus souvent une rencontre des regards, qui amorce ou accompagne la communication verbale.

La vue joue un rôle important pour un grand nombre d’actions :

• le développement de la motricité

• l’identification et la localisation d’un objet

• la découverte et la reconnaissance des personnes, objets et situations

• l’émergence du langage

• la socialisation, les comportements sociaux

• l’autonomie

• l’orientation correcte dans l’espace

• l’imitation

• les émotions (rire, surprise, peur, colère, dégoût, tristesse)

• les expressions telles que la perplexité, l’intérêt, le doute, le mépris, la méfiance).

La déficience visuelle

La déficience visuelle se définit par deux critères :•l’état du champ visuel (espace qu’un œil immobile peut saisir)

• la mesure de l’acuité visuelle (aptitude que possède un œil pour apprécier les détails)
DéfinitionsAVEUGLE (cécité) : vision ≤ 1/20 du meilleur œil + champ visuel réduit à 10°MALVOYANT (amblyope) : acuité visuelle du meilleur œil après correction comprise entre 4/10 et 1/10 OU champ visuel réduit à 20° pour chaque œil

• Amblyopie sévère : entre 1/10 et 1/20

• Amblyopie légère : au dessus de 1/10 (lecture de gros caractères possible)
Différentes façons de mal voir•perception totale mais floue

• vision périphérique mais perte de la vision dans une zone limitée (scotome) = pas de vision des détails (vision ≈ 1/20)

• vision centrale = le sujet voit comme dans le canon d’un fusil
Les troubles associés peuvent être : •Nystagmus (secousse rythmique des globes)

• Photophobie (sensibilité +++ à la lumière)

• Dyschromatopsie (anomalie de la vision des couleurs)

Les atteintes de la vision

• La vision floue implique une réduction de l’acuité visuelle par opacification des milieux transparents de l’œil.
Elle concerne la vision précise, la vision des contrastes et des couleurs.
Elle provoque des incapacités, totales ou partielles, de lecture, de déplacements, de perception des reliefs, une forte sensibilité à l’éblouissement.
Elle nécessite l’utilisation des moyens d’aide aux déplacements, de moyens de grossissement, de se rapprocher de ce que l’on regarde.

• Les atteintes de la vision centrale impliquent une baisse de l’acuité visuelle.
Elles concernent la vision de près, la vision précise.
Elles provoquent des incapacités totales ou partielles de lecture, d’écriture, de coordination oculo - manuelles fines.
Elles nécessitent l’utilisation de moyens de grossissement, de se rapprocher de ce que l’on regarde, parfois excentrer son regard par rapport à l’objet recherché.

• Les atteintes de la vision périphérique impliquent une réduction du champ visuel.
Elles concernent la vision du mouvement, la recherche visuelle, la vision de nuit.
Elles provoquent des incapacités, totales ou partielles, de déplacement, de poursuite visuelle, de contrôle visuel par faible éclairement.
Elles nécessitent l’utilisation de moyens d’aide au déplacement, de s’éloigner de ce que l’on veut voir, de disposer d’un éclairage suffisant ( parfois grossir un texte complique sa lecture).